mardi 10 juillet 2012

Chapitre IV

Bloomstein a mis le téléphone sur le haut-parleur.

- Ouais, Zaccharian !
- Bonjour Monsieur Z., Bloomstein à l’appareil. Je voulais vous entretenir à propos de votre nouvelle recrue …
- La poufiasse convient pas ? Y’a un blem ? Elle rechigne à vous purger le poireau ?
- Et bien, je … à vrai dire, je suis surpris de cette nouveauté, j’étais habitué à Mia et …
- Écoute mec, tu payes bien, ca me plait. Mais je suis pas Darty moi, si elle t’a rayé le casque en te turlutant la teub, je rembourse pas. Cogne la tant que tu veux si elle est pas gentille, mais l’abime pas trop, c’est tout. Le reste, c’est ta vie. Alors fait pas chier, je fais passer une audition là. Et toi putain, gaffe à tes dents connasse. Et pense aussi à bouffer mes couilles.
- Excusez-moi ?

Clic. Zaccharian a raccroché brutalement, assez énervé. La brutalité c’est sont truc, c’est comme ça qu’il tient les nanas. Il comprend que les clients payent pour dérouiller ses putes, mais il déteste qu’on le fasse chier. Bloomstein a l’air déçu. Et oui mon gros, j’ai passé la soirée vidanger la bite mal lavée de ce bon Monsieur Z. pour avoir le droit de faire ce remplacement. J’ai quand même pensé à ca.

- Il semble donc que tu sois ce que tu dis. Mille excuses.

Il détache mes liens, je m’écroule sur le sol comme une merde. Je masse mes poignets douloureux. Il sourit à nouveau.

- Bon, je te laisse cinq minutes au calme. Reprends tes esprits, on a pas fini. Je vais chier. Quand je reviens, tu pourras m’essuyer le cul avec la langue.

Il se penche et m’embrasse à pleine bouche, avant de lécher mon visage du menton au front avec sa grosse langue dégoutante.

- Bien sûr chéri, dépêche-toi, j’en meurs d’envie. Je lui parle calée contre le mur, assise, les jambes bien écartées, et je me doigte langoureusement.
- Vache, t’es encore mieux que cette petite trainée de Mia. Et au fait, c’est quoi ton p’tit nom ?
- Tisha, Tu peux m’appeler Tisha mon chéri.
- Tisha ? C’est marrant, j’ai bien connu une Tisha. Une bonne pute elle aussi. Elle prenait cher.

Il passe sa langue sur ses lèvres, plongé dans ses souvenirs. Tu vas payer pour tout ça connard. Il ramasse ses instruments de torture, et se dirige vers la porte. Réfléchis Lili. Pense destruction et anéantissement. Tu es une arme de destruction massive. Il détourne son regard une fraction de seconde.

Je me redresse et me sert de la chaine qu’il a négligemment laissé au sol comme d’un fouet, qui claque violemment sur son dos. Il est surpris, je prends appui sur le mur et m’élance de toutes mes forces sur lui, la chaine me sert maintenant de poing américain. J’écrase sa mâchoire sous l’impact et enchaine avec un coup de boule sur l’arrête nasale. Il pisse le sang. Un nouveau coup de poing dans les côtes. L’une d’elle se brise, il ne peut plus respirer pendant quelques secondes, dans ma tête, il est mort.

Retour au présent...

La fraction de seconde pendant laquelle il m’a ignoré a suffi pour répéter l’enchainement. Je déroule comme prévu. Coup de chaine dans le dos, il s’écroule, tente de se retourner. « A quoi tu joue conna… », il n’a pas le temps de finir qu’il me voit arriver sur lui, suspendue dans les airs, comme au ralenti. Sa mâchoire se brise sous l’impact de mon poing, sa bouche expulse une dent. Ma tête s’écrase sur sa cloison nasale, le sang coule à flot. Je termine par le brise-côtes. Il s’effondre. T’es cuit mon vieux. A ton tour de dérouiller. Pour moi, pour Mia, pour Tisha, pour toutes les autres.

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