mardi 10 juillet 2012

Chapitre VII

Déjà une semaine que je me repose avec Mia.

Ça fait du bien.

Un putain de repos de la guerrière.

Quelle santé elle a cette gamine. Elle m’épuise, et en même temps me transmet tellement d’énergie. On baise matin, midi et soir. On baise dans la cuisine, dans le salon, dans la chambre, dans le métro, au cinoche, dans le taxi, dans les chiottes au restaurant. Et surtout, on baise dans toutes les positions que deux nanas peuvent inventer quand elles sont surexcitées, souples, et qu'elles ont des joujoux à porté de main.

On s'est vite rendues compte que même si on était plus minous que quéquettes, s'enfiler mutuellement plusieurs décimètres de latex n'était pas pour nous déplaire; on fait donc bon usage de mon gode-ceinture, de mes plugs multicolores et multiformes, ainsi que de Giant. Giant ! Tout un programme. Soixante centimètres de caoutchouc translucide et ultra souple, utilisable seule ou à deux. On a battu des records de dilatation, surtout elle. Je ne pensais pas qu'il y aurait encore de la place dans son cul une fois empalée sur mon cher Giant. Et ben si ! Comme quoi, une main ça se faufile quasiment partout.

Bref, je suis en forme.

J'ai évidemment accepté la mission Bartoldi; les trucs tordus c'est pour moi. Rendez-vous a été fixé pour ce samedi. On me convie à poker-party. Une spéciale apparemment. Rien que pour moi ? On se retrouvera dans une des suites prestiges du Georges V. Bonne nouvelle, je peux venir habillée en civil. En goth quoi !

Du coup, j'ai fait des recherches, sur Lucas Bartoldi et sa clique. C'est vrai que c'est du lourd. Un des plus importants intermédiaires financier d'Europe. Le genre de gars qui pointe dans tous les conseils d'administration du Cac40. Une intelligence supérieure.
Conseiller des deux derniers présidents de la république, ancien directeur de cabinet à Bercy, un putain de rond de cuir. L'homme qui commande le marché avait titré Les Echos il y a quelques années.
Physiquement plutôt bien conservé pour ses soixante cinq ans, élégant, assumant un style plutôt Dandy, assez décalé pour le milieu où il évolue habituellement.

Je lui ai trouvé quelques défauts, rien de rédhibitoire. Le jeu et les putes, reviennent fréquemment dans le "top ten" des passes temps favoris de nos chères élites; homme et femmes, j'en ai fait l'expérience.
Qu'est-ce que ce gars peut avoir à foutre avec une agence comme la notre, et encore plus avec une nana comme moi ?
Du coup il attise ma curiosité, et ça, c'est mon défaut, et j'en ai fait mon métier.

Et pourtant ...

Et pourtant, la curiosité est vilain défaut m'avait dit le père Christophe à l'internat. Et se faire pomper la queue par des petites filles et des petits garçons, c'est quoi ? De l'ouverture d'esprit ? Il avait fermement tenu à élargir ma perception du monde. Bizarrement, j’avais pas réalisé, à 11 ans, que j'étais relativement souvent assise sur ma perception du monde. Encore un qui avait eu un regrettable accident; glisser sur un miroir brisé au sol et se trancher la bite, c'est ballot. Se vider de son sang et mourir comme un con dans les douches en pleine nuit, là, ça devient franchement problématique. Surtout quand on retrouve le cadavre avec son service trois pièces dans la bouche. Je me rappelle encore de l'odeur de sa bite, putain que sa mort à du être atroce; l’auto-asphyxie était mon hypothèse préférée.
La hiérarchie ecclésiastique avait logiquement conclu à l'accident après une minutieuse enquête. Je leur avait fait confiance, j'ai vu le Nom de la Rose plusieurs fois, y sont balaises les services spéciaux de notre sainteté.

Bartoldi se révéla être joueur de poker assez doué. Je l'avais suivi, de loin, au cercle Wagram, ainsi qu'au Casino de Deauville. J'avais pu assister à plusieurs parties et non seulement il jouait plutôt bien, mais il surtout jouait très très gros.
De reste il avait assez bon goût pour les femmes. Que ce soient celles qu'il emmenait à ses parties de cartes, ou celle qui l'accompagnaient à ses parties fines. La plus part du temps, les soirées semblaient se passer dans son Penthouse de Saint-Germain, mais j'avais pu le croiser un soir aux Chandelles.
Il était dans un des salons particulier, en train de se faire pomper la queue par une pute black, probablement une éthiopienne vu la finesse de la nana, et dégustait un whisky quelconque, quand j'étais venue m’asseoir prêt de lui, un verre de Bunnahabhain hors d'age au bout de la main. Un tel breuvage ne pouvait qu’interpeller un amateur de bonnes choses comme lui. Surtout si le verre qui contenait le breuvage était tenu par une femme d'affaire Luxembourgeoise, en quête de sensations fortes avant de retrouver sa vie morne et rangée.

Ma tenue était parfaite. J'avais déniché une robe collection "prêt à porter" de Dior, qui offrait un dos nu impressionnant, ainsi qu'un décolleté vertigineux. Elle était fendue sur quasiment toute la longueur de ma cuisse gauche.
Je m'étais tartinée de fond de teint, ne voulant pas laisser apparaitre mes tatouages.
Je ne portais évidemment rien en-dessous, de toute façon, y glisser ne serait-ce qu'un string aurait-été mission impossible. Une fois la robe moulée sur mes fesses, il restait moins de place entre ma peau et le tissus que dans la chatte de Mia quand j'y fourre Giant et mon poing. J'avais complété le tout avec une perruque blonde, coupe longue dans le dos, frange Seventies. De la bonne salope à concours.

Au bout d'une heure, il avait proposé que Nabilha, j'appris son nom plus tard dans la soirée, s'occupe de moi, ce qu'elle fit merveilleusement. Une bonne bouffeuse de minou; assez mécanique au niveau des mandibules, mais d'une souplesse labiale indéniable. Sa bouche charnue faisait des miracles niveau succion clitoridienne. Je réussis même à oublier ma mission le temps d'un quart d'heure, parvenant à l'orgasme sous les yeux gourmands de ma cible.
En échange de ce service, il me proposa de l'accompagner chez des amis, où il devait disputer une partie de poker.
Je ne refusais évidemment pas, c'était l'occasion de voir le bestiau en action.

Pour lui faire part de la joie qui s'était emparée de moi, - comment ça les femmes simulent ? - je m'activais à l’arrière de la limousine, la tête posée sur ses genoux, pendant tout le trajet. Je parvenais à faire venir dans ma bouche ce cher Bartoldi, le finissant en avalant son foutre avec la plus grande des ferveurs. Il semblait conquis.

Je passais donc la soirée à ses côté, analysant son jeu et ses tactiques, ne comprenant pas néanmoins comment il pouvait lire à ce pont le jeu de ses adversaires. C'était comme s'il devinait chaque carte, s'il connaissait à l'avance la main de ses adversaires.
Il proposa de me raccompagner à la fin de la soirée, ce que je refusais poliment. J'acceptais tout de même qu'il paya le taxi, ce dont je le remerciait en le laissant me tripoter contre la porte cochère. Il finît même par me brouter le minou, assez élégamment, mais sans réel talent. Je le gratifiais tout de même d'une de mes spectaculaires ré-interprétations de l'orgasme féminin. Il eût l'air ravi.

C'était il y trois jours, et depuis je me creuse les méninges. Comment fait ce con pour deviner à ce point le jeu de ses adversaires. C'est comme s'il lisait les cartes. Comme s'il lisait les cartes. Cette phrase tourne dans ma tête encore et encore. Je ne vois pas. J'aurai un éclair de genie le moment venu; ou pas.

Samedi soir est vite arrivé, et me voilà donc dans le hall du Georges V, Doc-Martens compensées aux pieds, nuisette en satin dorée sur portes-jarretelles noirs, mes seins pointant fièrement sous le tissus tendu. Si on ajoute à ça du fard à paupière sombre, du rouge à lèvres "dark purple", et du vernis à ongle noir, on peut dire que j'ai la grande classe. Surtout avec ma mini veste en jean qui porte l'inscription, "Never fuck a Bitch like Me ?".

Accrochez-vous messieurs, Lilith is coming.

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