mardi 10 juillet 2012

La Prison de Toile

La nuit tombe, je suis impatiente. J'ai beau l'avoir fait des dizaines, des centaines de fois, j'ai toujours la même boule au ventre.
Je suis sensée être chez maman, la belle affaire.

Cligno, clac clac, je sors de la route et me dirige vers l'aire de repos.
L'éclairage est faible, jaunâtre, impersonnel. Tout est plus beau la nuit, moi aussi j'imagine.

Une dizaine de voiture sont déjà garées. Je les devine encore plus impatients que moi.
Sortez vos queues, la grosse arrive ! Et elle a faim.

Je parque la voiture prêt du sous bois et coupe le contact.
Je glisse la main sous le siège et je déplie le dossier.
Je déboutonne ma robe pour qu'ils voient que j'ai pensé à eux. J'ai mis ma tenue de pute. Porte-jarretelles couleur chair, string et bustier noir. J'ai l'air d'un salamis, les résilles de mes bas cisaillent mes cuisses. J'aime être vulgaire pour eux. J'aime qu'ils me voient comme j'aimerai être. Pas comme LUI veut que je sois.

Je déboutonne ma robe, je cale mes jambes contre le pare-brise, et je glisse une main entre mes cuisses. Je suis déjà trempée et mes doigts s'enfoncent sans aucune résistance entre mes lèvres.

Les premiers s'approchent, je devine leurs bites se frotter contre les vitres. Je ferme les yeux, et continue à me masturber.
C'est le signe que j'aime ça, qu'ils peuvent continuer, et espérer plus, beaucoup plus. Ils connaissent les codes. Certains m'ont déjà probablement baisée, mais j'aurais du mal à tous les reconnaître.

***
J'ai un premier orgasme, juste comme ça, juste en me masturbant devant eux, pour eux.
Les imaginer me baiser un par un me fait déjà grimper au rideau.
D'ailleurs, les premiers temps cela me suffisait. Je restais un quart d'heure, je me faisais jouir, je voyais leurs couilles se vider contre ma voiture, et j'étais comblée.
Je m'étais bien calmée. Le mariage, les gosses, tout ça. Et puis. Et puis le naturel est revenu. Et surtout, IL a voulu m'enfermer dans sa prison à la con.

Et maintenant il m'en faut plus.
Je les veux, en moi, tous, par dizaine.
Je veux qu'ils me prennent.
Je veux me sentir désirée, possédée, baisée, tronchée, défoncée, enculée, arrosée, inondée, fertilisée.
Je veux rentré à la maison auprès de LUI, salie, souillée, abusée, pleine d'EUX.

Ça va venir.

La grosse va déguster.
La grosse va bouffer de la bite.
La grosse va se faire déchirer par tous les trous.
Elle est bonne qu'à ça la grosse.
A faire la pute à la chaîne.
A vider leurs queues d'hommes mariés et frustrés.
A purger les couilles des puceaux.
A expurger leurs boules de la colère accumulée au boulot.
A pomper des bites jusqu'à en avoir mal à la mâchoire.
A gober du foutre à en vomir.

Je sais que c'est ce qu'ils pensent. Je sais ce qu'ils pensent de moi. Tous.
Et j'aime ça, car je LES aime. Étonnant ?
Pas vraiment. J'ai toujours été le gros thon, le boudin de service.
J'ai toujours été celle qui suce entre le cours de math et le cours de philo.
Celle qui rejoint l'équipe de hand sous la douche pour se faire doucher à son tour.

J'ai un appétit sexuel à la démesure de mon gros cul.
C'est pas ma faute si les mecs ont toujours été attirés par mes formes. Ça a commencé au collège. Et ça n'a jamais arrêté.
Et j'ai toujours aimé ça.
J'aime voir la lueur dans leurs yeux quand ils me pénètrent. Je guette le quart de seconde où ils sont tout à moi, l'instant où ils déchargent, c'est presque de l'amour. Presque. Je prends ce qu'on me donne.

Évidemment, on n'épouse pas une femme comme moi. Un homme peut baiser toutes les femmes qu'il veut, mais l'inverse ... houla ! Jamais de la vie.
Pourtant, ils sont contents de pouvoir les tringler, les filles comme moi.
Ça les dérange pas de se faire sucer la queue au bal du lycée.
Ça leur plait de nous fourrer leur bite dans la bouche dans le noir des salles de cinéma.
Ils sont fier quand ils nous prêtent à leurs amis, dans les caves sombres.

Ça sert à ça les grosses, les boudins, les thons.
Je crache pas dans la soupe hein ! Je la bois ma la soupe, et je lèche l'assiette putain !

Et puis un jour.
J'ai changé de vie, de quartier.

Et puis, IL est arrivé. Gentil, serviable.
Puis autoritaire, tortionnaire.

Et ma gourmandise a refait surface.

Il est temps de sortir les rejoindre et d’arrêter de penser, de sécher ses larmes, de réajuster mes seins dans mon soutif.

La grosse arrive, tenez vous à vos queues, ca va déménager sévère.

***
Je suis à genoux, le dos appuyée contre la voiture. J'en ai deux en mains, l'autre dans la bouche.

Hummmppfff, hummmmppfff, j'y vais comme une chienne docile.

Je les fixe droits dans les yeux pendant que je les pompe. Certains sont décontenancés, d'autres excités. Parfois ils me crachent sur le visage ou dans la bouche avant de s'enfoncer à nouveau entre mes lèvres pulpeuses.

Je les avale en entier, ma langue lèche leurs couilles pendant que leur gland cogne au fond de ma gorge.
Je suis une pro de la gorge profonde. Faut dire que j'ai de l'expérience.

Sluuurp. Je reçois une bonne décharge de sperme, la queue calée bien profondément dans ma bouche. J'ai l'impression d'avoir tout reçu directement dans l'estomac, sans avoir eu besoin d'avaler.

Un gars me pince les seins, les gifles.
Ouiiii, vas-y franchement.

Une nouvelle éjac. La lèche jusqu'à la dernière goute, branlant langoureusement la tige chauffée à blanc.

Je sens des doigts qui fouillent ma chatte.
Putain fourre moi ta main en entier. Défonce moi
Ahhh, je sens que le deuxième orgasme est proche.

Encore une éjac.

Ça yyyyyyyy eeessssssst. Yeeesssssssss.

***

Maintenant que je suis bien trempée, place à la défonce.

J'en ai compté douze ce soir. Petite soirée. Il me semble que je les ai tous sucé, il est temps de passer aux choses sérieuse.

Je déambule devant eux en sous-vêtements, ma robe a glissé sur le sol depuis un long moment déjà.

Je descends mon string, il tombe sur mes chevilles.
Je pose mes gros seins sur le capot de la voiture, me cambre et encartant mes grosses fesses.

Le premier s'introduit.

Han, han, han !
C'est ça, prends moi, ne pense qu'à ta queue, qu'à ton désir. Je ne suis qu'un trou à bourrer, une putain à satisfaire.

Au suivant.

Hummm, han, han, c'est ça, n'oublie pas mon cul. Défonce le bien. Putain défonce moi. C'est ça. Entre ta queue jusqu'au couilles.
Ouiiii, change de trou, c'est bien, la grosse aime tout, la grosse accepte tout.

Au suivant.

Le dernier vient de jouir, je l'ai senti à ses mains qui agrippaient mes hanches en tremblant. Elles sont confortables hein mes hanches. Charnues, accueillantes.

Est-ce qu'il a mis une capote ? M'en fout. De toute façon IL ne me baise plus. Un mariage et deux gamins plus tard, et il a complètement oublié que j'étais baisable.

Il a du trouver un autre trou. Et moi ?

T’inquiète, les autres le font pour toi.

***

Je pense que j'en suis au cinquième.

Au bout d'un moment j’arrête de compter, j'ai la chatte et le cul tellement défoncés, ouverts, à vif, que je ne fais plus la différence entre les queues qui passent et qui repassent.

Je sens un sillon gluant qui coule le long de ma cuisse, c'est sur, certains n'avaient pas mis de capote.

Il est temps d'en finir, je commence à avoir mal.
C'est le signal. Baiser jusqu'à en avoir des brûlures à la chatte. C'est pas beau ça ?

On doit en être au moins au dixième à présent.
Je me retourne, me redresse, il en reste trois, j'étais pas loin.

Je leur fais signe. Ils déchargent sur moi.
Mon visage est un mouchoir sur lequel ils essuient leur bites gluantes. Ma langue leur sert de torche-cul.

Ils partent.

Je suis seule.

Je me dirige vers la voiture. Un jeune gars sort des fourrés. Il tient sa petite queue dans la main. Il a l'air honteux. Quel age ? Quinze ans. Pas plus. A son age j'étais déjà loin d’être une première main.
La mobylette doit être à lui.

"Et moi mademoiselle, je peux ?"

Il est trop mignon ! Mademoiselle, ça fait des années.

Je le prends par la main et l’entraîne vers l'aire de pique-nique. Je m’allonge sur la table, j'écarte les jambes, je m'offre, je lui souris, il me trouble.
Il s'approche, plonge la tête entre mes cuisses et me lèche.
Je relève sa tête entre mes mains.

"Tu n'es pas obligé tu sais. Tu peux me baiser tranquille. Et puis les autres ont déchargés ..."

Il continue. Il passe à mon cul. Lui aussi est plein de foutre.

Je suis propre à présent.

Il s'allonge sur moi, m'embrasse à pleine bouche. D'habitude je n'embrasse pas, mais je fais une exception. Il me baise si bien. Il me fait l'amour. Je n'existe que pour lui. Que pour sa queue qui s'emboite si bien en moi, si profondément.

Je jouis, une dernière fois, si intensément, au moment où il décharge et m’inonde.

Il me dit qu'il m'aime. Qu'il est con.

Je le suce car il rebande. Il est jeune et fougueux.
Il vient dans ma bouche, et dépose un baiser sur mes lèvres. Nos langues se mélangent.

Demain, je me rappellerai de son visage.

***

Maintenant je suis seule. J'ouvre le coffre, me débarbouille avec une lingette. Il m'en faudra dix. Ouuups. Faudra qu'ils apprennent à viser, ou que j'avale plus. Gaspilleuse.

Je roule mes vêtements en boule dans un sac plastique.

Je ressors mon déguisement, celui qu'IL m'a imposé.
J'ai l'air d'un fantôme, un fantôme noir.
On ne perçoit de moi que mon regard vert, à travers la fente grillagée.
La petite beurette bonnasse-chaudasse redevient la mère de famille fidèle à son mari et aux écritures.

Qui pourrait me reconnaitre ?

Dans un semaine la pute à tournante refera surface, comme au plus beau de mes quinze ans.

Vivement mercredi prochain.

2 commentaires:

  1. la fin est déroutante....
    très beau texte, comme d'habitude.

    sets

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    1. Tu as aimé ce petit twist final ?
      Je voulais finir autrement pour une fois.

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